Voici comment organiser l’espace afin de relier correctement les divers aires techniques d’un bassin de baignade naturelle qui fonctionne bien.

Comment organiser l’espace d’un bassin de baignade naturelle ?

Une piscine biologique est une construction qui reproduit les mécanismes naturels d’épuration de l’eau. Pour que cet écosystème reconstitué fonctionne en autonomie, il répond à une conception précise. L’eau doit circuler entre les différents espaces afin d’être clarifiée. Ainsi, on obtient une eau limpide dans laquelle barboter en toute sérénité. L’équipement doit également offrir un lieu de baignade accessible, confortable et sécurisé. Quelles sont les zones utiles que l’on retrouve impérativement pour que le dispositif soit équilibré ? Comment sont-elles reliées entre elles ? C’est ce que nous expliquons ici en décryptant l’organisation spatiale d’un bassin de baignade naturelle.    

Focus sur les zones et équipements techniques indispensables

Dans une piscine bio, on retrouve toujours 3 aires techniques :

• le lagunage
• la zone de régénération ou d’oxygénation
• le bassin de baignade.

Chacune d’elles est conçue de manière à remplir son rôle.

Suivant les caractéristiques du terrain, le contexte paysager, le budget ou encore le parti-pris architectural, ces 3 espaces peuvent s’aménager et s’articuler de multiples manières.
On peut également utiliser du matériel (filtre biologique, pompe supplémentaire…) pour réduire l’emprise, voire supprimer l’un des éléments.

L’important est que chacune des étapes de filtration et d’épuration de l’eau soit réalisée. L’eau doit circuler en permanence entre les 3 zones afin que l’écosystème global soit équilibré. Il faut donc organiser les flux hydrauliques pour les diriger comme souhaité.

À ces éléments strictement fonctionnels s’ajoutent des équipements d’accessibilité et d’agrément : plage, terrasse, escaliers, douche, déco, espaces verts…
Tout cela doit être intégré dans l’organisation spatiale de l’aménagement dès la phase de conception.

🧐 Pour plus d’explications techniques, consultez notre article « Comment fonctionne une piscine naturelle »

Organiser le bassin de baignade : ce à quoi il faut penser

Avoir un bassin bio est un moyen de profiter des bienfaits d’une eau naturellement pure et d’avoir une pièce d’eau parfaitement intégrée dans le jardin.

Mais n’oublions pas le but principal : l’usage « piscine ».

Pour le fonctionnement de l’écosystème :

• La zone de baignade représente environ un tiers de la surface totale de l’aménagement.
• Elle doit être relativement profonde pour que l’eau ne chauffe pas trop (minimum 1,50 m).
• Elle est équipée de mécanismes permettant aux fluides « sales » de se déverser dans la zone de lagunage, et à l’eau claire de retourner vers l’espace de nage (débordement, skimmers, bonde de fond, pompage…).

Pour le confort et le plaisir, elle doit être :

• accessible (plage en pente douce, escalier, échelle…) ;
• suffisamment longue et large pour pouvoir nager aisément ;
• être plus profonde que nécessaire techniquement, si vous souhaitez pouvoir sauter et plonger.

🏊‍♂️ Si la nage est votre principal objectif, voyez comment aménager un couloir de nage dans votre piscine écologique.

Conception spatiale du lagunage : les impératifs techniques

La zone de lagunage est au cœur du système.
C’est ici que se passe l’essentiel des mécanismes d’épuration.

Pour que la magie opère, le lagunage doit :

• Être alimenté en eau depuis l’espace de baignade et la redistribuer dans le circuit.
• Être recouvert de granulats (pierres de lave, galets, graviers, sable) qui servent à la fois de filtres, d’habitat pour la flore bactérienne et support pour les plantations.
• Avoir une profondeur adaptée aux plantes hélophytes. Ce sont des végétaux de berges qui vivent les pieds dans l’eau et le feuillage dans l’air. Pour y planter diverses variétés, la hauteur d’eau oscille entre 0 et 50 cm selon les secteurs.
• Avoir une surface suffisante. Cela se proportionne selon la taille globale de la piscine, de la zone de nage et le lieu (taux d’ensoleillement, température…).

Aménager une zone de régénération : les différentes possibilités

La zone de régénération a pour fonction d’oxygéner l’eau.

Sans cela, les plantes et les bactéries ne peuvent pas vivre et assurer la purification de l’eau. Lorsque l’eau n’est pas suffisamment chargée en O2, les algues prolifèrent jusqu’à rendre la baignade impropre.

Il y a deux façons de favoriser l’oxygénation :

• multiplier les points de contact entre l’eau et l’air ;
• utiliser les bonnes plantes aquatiques (pour la photosynthèse et l’ombrage).

La meilleure manière d’augmenter les interfaces avec l’atmosphère est de provoquer des turbulences. Vous pouvez former des seuils de niveaux avec de grosses pierres, un débordement entre la baignade et le lagunage, aménager une cascade, poser une fontaine…

Certains végétaux, comme les plantes oxygénantes et celles à grand feuillage, sont particulièrement bénéfiques. Pour les premières, on comprend pourquoi uniquement par leur nom. Les secondes permettent de maintenir l’eau à une température raisonnable en créant de l’ombre. En effet, plus il fait chaud, moins il y a d’oxygène.

La zone de lagunage n’est pas adaptée pour ces plantes. Il s’agit souvent d’espèces flottantes ou de plantes aquatiques (qui vivent intégralement sous l’eau). Elles ont besoin de plus de profondeur que les plantes hélophytes.

Vous pouvez creuser un troisième bassin plus profond (80 à 120 cm) pour y planter lotus et nénuphar.

Si cela vous plaît, vous pouvez aussi l’installer en périphérie du bassin de nage, avec ou sans séparation physique. Nous déconseillons cependant de former des îlots de végétation en plein cœur de l’espace de nage (gêne probable).

Organiser l’espace d’un bassin de baignade : solliciter un professionnel

Façonner une piscine écologique n’est pas une chose aisée. La moindre erreur de conception peut rendre l’aménagement impropre à la baignade. Avouons que c’est quand même dommage !

Pensez aussi aux espaces techniques et d’agrément (local pour les pompes, terrasses, plongeoir, petites maçonneries paysagères…).

Si vous êtes doué de vos mains et que vous avez de bonnes connaissances en construction, en hydraulique, en électricité et en botanique, vous saurez probablement vous débrouiller.

Si ce n’est pas votre cas, vous faire accompagner par un professionnel est sans aucun doute la meilleure option. Vous pouvez faire appel à lui pour la conception et pour la réalisation.

👉 Vous avez un projet de baignade naturelle dans le Grand Est ?
Consultez-nous ! C’est notre métier !

Chez Merlet Baignade Nature, nous sommes des paysagistes spécialisés dans la construction de piscines biologiques et bassins de baignade naturelle.