Savez-vous quels gestes réaliser pour nettoyer votre piscine biologique ? On vous explique tout sur l’entretien d’une baignade naturelle.

Comment entretenir une baignade naturelle ?

Le principe de la piscine écologique est de reproduire artificiellement les mécanismes biologiques d’épuration de l’eau. Contrairement à une piscine traditionnelle, vous n’utilisez jamais de produits chimiques pour clarifier votre bassin. Cela ne signifie pas pour autant que vous n’avez aucune opération de nettoyage et de maintenance à effectuer. Voici comment procéder à l’entretien d’une baignade naturelle.

Équilibrer les paramètres chimiques

La pureté d’une piscine bio dépend totalement de l’équilibre de son écosystème.

Plantes, bactéries, minéraux, UV et échanges gazeux pèsent chacun dans la balance. S’il y a trop de l’un ou pas assez de l’autre, tout peut basculer.
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Le premier réflexe pour entretenir une baignade naturelle est d’assurer la stabilité chimique de l’eau.

Voici les 4 éléments ayant une forte influence. 

Le potentiel hydrogène (pH)

Il se situe idéalement entre 6,5 et 8. S’il est trop acide ou trop élevé, les organismes vivants en souffrent. Le caractère de l’eau de remplissage joue pour beaucoup (eau de ville, ruisseau, pluie…). Il existe des correcteurs de pH, mais ce n’est pas franchement compatible avec la philosophie de la baignade naturelle.

La dureté de l’eau

La dureté totale, aussi appelée valeur TH, indique la concentration en ions calcium et magnésium. Ces molécules sont nécessaires à la vie végétale, animale et bactérienne. Lorsque la dureté est trop élevée, du calcaire se dépose sur les parois et les algues se développent.

La teneur en oxygène et gaz carbonique

La concentration en oxygène est indispensable à la vie des bactéries qui assure l’épuration de l’eau. Cet équilibre gazeux s’obtient grâce aux remous de l’onde qui crée un contact avec l’air et par l’action des plantes lors de la photosynthèse.

La température

Ce facteur influence la concentration en oxygène ainsi que le métabolisme des plantes et des microorganismes. 28 °C, c’est un maximum pour une piscine bio. On peut réguler la température avec l’ombrage des feuillages et des mouvements d’eau.

Ces 4 éléments s’influencent mutuellement. Il est possible d’intervenir sur la teneur en oxygène et dans une moindre mesure sur la température. En revanche, corriger le pH ou la dureté de l’eau sans agents chimiques est un exercice compliqué. Notre meilleur allié est la patience. Avec le temps, les végétaux s’épanouissent, la flore bactérienne se développe. Petit à petit, on parvient à l’équilibre. Il y a toutefois des gestes qui accélèrent la dynamique et la guide dans la bonne direction.

Les gestes d’entretien d’une baignade naturelle

Maintenir un niveau d’eau suffisant

La hauteur d’un plan d’eau fluctue. C’est d’autant plus vrai l’été lorsque les températures sont élevées (évaporation) et que l’activité des baigneurs est intense (sauts, éclaboussures…).

Si le niveau baisse trop, les mouvements d’eau indispensables au fonctionnement du système sont compromis.

Assurez-vous qu’il soit toujours suffisant pour remplir les skimmers ou déborder dans votre bac tampon. La pompe ne doit jamais être désamorcée.

Les apports d’eau seront également bénéfiques pour perdre quelques degrés.

Nettoyer régulièrement les bassins

Si les matières organiques sont en excès, les bactéries ne parviennent pas à tout dégrader. Au-delà des désagréments pour les usagers, les éléments néfastes et les algues vont proliférer et déséquilibrer l’écosystème.

L’intervention humaine, en particulier l’été, est bienvenue :

• Ramassez les feuilles et insectes qui flottent ;
• Brossez les parois pour décrocher les impuretés et le calcaire ;
• Éliminer les dépôts au fond du bassin de baignade.

Lutter contre les algues

Les premières années, il faut s’attendre à ce que les algues soient présentes en excès. Le printemps est une période particulièrement délicate. Les températures augmentent alors que les plantes n’ont pas encore repris leur pleine activité. Un pH basique et une eau calcaire sont des facteurs aggravants.

Armez-vous de patience et retirez-les manuellement aussi souvent que possible. Quand l’écosystème est mature, les algues ne sont plus un problème.

Prendre soin des plantes

Les plantes aquatiques jouent un rôle fondamental. Si vous les avez bien choisies, elles sont un peu exigeantes et résistent bien à votre climat. Des gestes simples peuvent toutefois les soutenir. 

Au retour des beaux jours, et durant toute la saison :

• retirez les feuilles mortes et les fleurs fanées ;
• faites des plantations complémentaires si nécessaire ;
• inversement, supprimer quelques pieds si la végétation est excessive.

À l’automne, taillez-les 3 cm au-dessus de la surface. Ainsi, vous les aidez à passer l’hiver et favoriser leur reprise printanière.

Recourir à la technologie

Une piscine écologique, aussi bien conçue qu’elle soit, reste un système artificiel. 

La pompe à eau est le seul appareil indispensable. Elle permet d’assurer un mouvement permanent. Elle tourne 24h/24, été comme hiver.

D’autres équipements, certes facultatifs, aident à équilibrer ou à entretenir votre aménagement. 

• Une pompe à air pour favoriser l’oxygénation de l’eau. Une fontaine ou une cascade font normalement l’affaire.
• Une lampe à UV est utile pour éliminer les algues.
• Un robot adapté aux piscines naturelles pour aspirer le fond.
• Un filtre électromagnétique pour réduire le calcaire.

Pensez à régulièrement vérifier leur fonctionnement et nettoyez-les fréquemment.

🧐 Le saviez-vous ? Certaines piscines écologiques ne sont pas (ou très peu) végétalisées. Des filtres mécaniques biologiques remplacent ou soutiennent la phytoépuration.

La meilleure manière de limiter l’entretien d’une baignade naturelle est d’avoir un aménagement parfaitement réalisé. Prendre en compte la globalité des facteurs dès le début du projet et exécuter les travaux avec précision est primordial. Malgré tout, quelques « tâches ménagères » restent nécessaires.

En confiant la conception et la réalisation de votre bassin de baignade à un paysagiste spécialisé, vous mettez toutes les chances de votre côté. Vous pourrez même lui déléguer les opérations de nettoyage et de maintenance.

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